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GESTION PAR GRILLES OU FONDS A HORIZON...

 

 

     Quelques définitions …

 

  • La gestion pilotée consiste à déléguer à un pilote, en l’occurrence un gérant d’actif ou un teneur de compte, l’intégralité de la gestion de ses avoirs en vue d’optimiser ses placements en fonction de l’horizon que constitue la retraite.

  • Quel que soit le type de gestion pilotée retenu (par grilles programmées ou par horizon), le principe général est celui de la désensibilisation, c’est-à-dire le fait d’avoir une exposition en actifs dynamiques, par exemple en actions ou obligations à haut rendement, d’autant plus élevée que l’horizon est long (les actifs risqués étant théoriquement plus rémunérateurs), et une diminution progressive de la part des avoirs investis en actifs dynamiques au profit d’actifs plus défensifs tels que les obligations gouvernementales et d’entreprise de bonne qualité ou encore le fonds en euro, à mesure qu’on s’approche de la retraite. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • On distingue deux principaux types de gestion à horizon retraite : la gestion programmée sur la base de grille et les fonds générationnels.

  • La gestion programmée par grille consiste à répartir l’épargne du salarié dans différents supports, tels que par exemple des fonds actions et des fonds obligataires, et de faire varier cette allocation dans le temps en fonction du profil de l’épargnant et de son horizon d’investissement.

  • La gestion pilotée par horizon consiste pour l’épargnant à être investi dans un seul et même fonds générationnel correspondant à son horizon de départ à la retraite, et c’est l’allocation au sein du fonds qui va évoluer dans le temps selon le principe de désensibilisation.

    Avantages et inconvénients respectifs...

 

  • Si la gestion pilotée par fonds générationnel présente l’avantage de la simplicité en permettant à l’épargnant d’être investi dans un seul et même support, la gestion programmée par grille peut permettre de retenir les mêmes fonds que ceux proposés en gestion libre dans les plans d’épargne. Il peut s’agir de fonds dédiés, pour les grandes entreprise ou de fonds Multi-Entreprises. L’entreprise pourra ainsi sélectionner un fonds particulier pour une classe d’actif donnée, ou encore une approche d’investissement spécifique comme l’investissement socialement responsable. L’intérêt est aussi la simplicité car les fonds supports de la gestion pilotée du PERCO peuvent être les mêmes que ceux du PEE, ce qui permet de ne pas démultiplier l’offre de fonds.

  • En revanche, les fonds générationnels peuvent investir dans un très grand nombre de classes d’actifs et offrir ainsi les bénéfices d’une grande diversification. Ils donnent également une liberté de pilotage tactique au gérant. En revanche, le nombre de fonds du dispositif est par nature important du fait des différents horizons proposés et les encours par fonds sont par conséquent limités d’où des solutions généralement accessibles sous forme de fonds multi-entreprises et non de fonds dédiés. La mesure de performance de ses fonds, dont l’allocation d’actif évolue avec le temps, est, en revanche plus complexe.

     Les solutions de gestion ont-elles évolué dans le temps ?

 

  • La gestion programmée par grille est majoritaire dans les entreprises bien que l’on constate une progression des fonds générationnels depuis une dizaine d’années. La gestion par grille comme la gestion à horizon reposent sur des modèles de désensibilisation qui datent d’une bonne quinzaine d’années. Les perspectives de croissance, les niveaux de taux d’intérêt et l’intensité des risques ont sensiblement évolués, ces modèles doivent donc être revus.

  • A l’étranger, notamment aux Etats-Unis, les fonds générationnels sont largement répandus depuis une vingtaine d’années. L’offre n’y est pas très différente mais elle peut être un peu plus sophistiquée en termes de classes d’actifs. En outre, les fonds à horizon vont avoir des échéances plus lointaines, et le point bas de la désensibilisation au risque sera postérieur à la date du départ en retraite (environ 17 ans plus tard) afin de maximiser la performance à long terme. Le salarié américain se focalise davantage sur l’insuffisance de capitaux faute de performance suffisante, que sur le risque de perte en capital faute d’une allocation très sécurisée. A noter, l’épargne retraite (individuelle ou d’entreprise) constitue, au Etats Unis la majeure partie de la retraite perçue, ce qui n’est pas (encore ?) le cas en France, avec les régimes de base obligatoires.

  • La composition des fonds a bien sûr évolué au fil du temps par l’apport de nouvelles classes d’actifs alternatives dé-corrélées des actifs traditionnels comme la dette émergente, l’immobilier, le high Yield… Plus structurellement, alors que le rôle du gérant consistait dans le passé à réaliser une gestion active sur la base d’une allocation prédéterminée (c’est-à-dire essentiellement un travail de « stock picking » ou de « bond picking »), les gérants intègrent souvent une gestion tactique de l’allocation d’actifs sur une période court-moyen terme de 1 à 5 ans afin d’optimiser la performance ajustée du risque au contexte de marché. Cela consiste dans la gestion quotidienne du fonds à identifier parmi les principales classes d’actifs, celles qui seraient sur ou sous-évaluées par le marché au regard des prévisions de performance, de risque et de corrélation. Ces approches ont pour objet de maintenir l’objectif de performance et de risque du fonds en dépit d’un environnement de marché mouvant, amené à évoluer souvent plus rapidement qu’anticipé.

  • On assiste également à une mise en cohérence des solutions de gestion qu’elles soient proposées entre gestion pilotée du Perco et de l’Art.83. On retrouvera logiquement : les mêmes classes d’actifs, les mêmes grilles / rythmes de désensibilisation, voire les mêmes supports d’investissement (SICAV). Une différence demeure toutefois sur la phase d’atterrissage/de sécurisation des grilles de gestion pilotée Perco et Art.83. Dans le premier cas le support retenu est souvent un fonds Monétaire alors que dans le second il s’agit du fonds en euro de l’assureur dont les rendements sont à aujourd’hui nettement supérieurs. Enfin, l’article 83 ne prévoit qu’une sortie en rente viagère tandis que le capital peut être restitué dans le cas du PERCO d’où des « atterrissages » différents.

 

 

 

 

     Quels critères retenir pour sélectionner des fonds à horizon ?

 

  • Les fonds à horizon requièrent de fortes capacités d’ingénierie financière, notamment en ce qui concerne l’optimisation de l’allocation d’actifs et du processus de désensibilisation.

  • Afin de comparer valablement les solutions proposées, Il convient de s’interroger sur :

    • l’univers d’investissement, le degré de diversification des fonds

    • l’approche en termes de gestion : active, ou bien passive 

    • la structure de la gamme – Combien de fonds comporte-t-elle ? Plus le nombre de fonds est élevé, plus les fonds seront adaptés au profil/à l’horizon de chaque investisseur

    • le profil de désensibilisation proposé, la proportion d’actifs dynamiques dans le fonds le plus risqué, la vitesse à laquelle s’effectue la désensibilisation

    • Le fonds Long Terme d’une gamme à horizon permet d’appréhender les premiers points, c’est-à-dire l’univers d’investissement et la philosophie de gestion, en revanche une bonne compréhension des autres aspects doit passer par un examen plus approfondi de la gamme dans son ensemble. 

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