QUEL TYPE DE GESTION PRIVILEGIER EN ENTREPRISE ?
Quelle utilisation en entreprise ?
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Chez EDF, le recours à la gestion passive a été Initialement faible. Puis, il a augmenté. Au vu du résultat quelques retours en arrière vers la gestion active ont été entamés sur certains marchés (marchés émergents, petites et moyennes capitalisations boursières). Le type de gestion active ou passive dépend beaucoup des classes d’actifs et des zones considérées.
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La gestion passive permet de se passer d’explication par support d‘investissement pour se concentrer sur la stratégie globale. Cette discussion globale reprend les termes indispensable d’analyse de risque qui a peut être été négligée par certains. Ce n’est qu’une étape qu’il faut compléter par une approche plus pointue. Les gestions actives peuvent reprendre la démarche des gérants passifs qui ont ciblé efficacement des insuffisances.
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La gestion passive peut-être facilement utilisée en cœur de portefeuille à travers des FCPE qui investiront dans des fonds indiciels ou des ETF.
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La généralisation de solutions de robo-advisory, concept basé sur des frais faibles, la simplicité et une personnalisation de l’approche dans un système automatisé pourrait aussi recourir à des solutions de gestion passive dès lors que la capacité à sélectionner les « bons » gérants relève habituellement de compétences « humaines ».
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Pour l’épargnant lambda, investir dans des classes d’actifs, zones géographiques ou secteurs pertinents au meilleur moment s’avère parfois difficile surtout si l’on recherche des solutions de diversification d’épargne à long terme. La gestion active d’allocation constitue une solution. La gestion passive fonctionne surtout pour des investissements de fonds de portefeuille en revanche, elle est peu adaptée par nature à une gestion flexible
Peut-on faire de l’investissement socialement responsable en gestion passive ?
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Oui, il existe des indices ISR standards qui permette d’obtenir une gestion passive ISR. De même, on peut être gérant passif mais actionnaire actif en votant aux AG et en s’impliquant dans les orientations stratégiques, financières mais aussi sociales de l’entreprise.
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Certains détracteurs de la gestion passive argueront qu’une gestion socialement responsable mérite un engagement clair du gérant avec des motivations qui ne visent pas qu’à constater mais aussi à infléchir et influencer. De même, le dialogue avec les valeurs du client est indispensable pour définir des investissements cohérents. Ce travail sur-mesure est difficilement concevable avec une gestion passive qui a vocation à être une gestion de masse.
Le Conseil de Surveillance a-t-il toujours un sens en cas de gestion passive ?
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Oui, car même en gestion passive les choses ne sont souvent pas si simples. Par exemple, il ne faut pas oublier que les ETF peuvent traiter de manière très éloignée de leur valeur théorique (en cas crise de liquidité lorsque les arbitrages ne peuvent plus avoir lieu). Dans ce cas, il faut veiller à pouvoir être remboursé en titres et donc privilégier les ETF qui le permette c’est à dire ceux en réplication physique. Les fonds indiciels ne se valent pas tous, les ETF sont plus ou moins liquides et peuvent afficher des décotes et surcotes significatives qui ne sont pas sans risque pour l’épargnant. Il en va de même de l’utilisation de repo afin d’optimiser les rendements. Les Conseils de Surveillance ont donc bien un rôle à jouer pour sélectionner des solutions robustes dans un univers où l’offre de gestion et les pratiques évoluent rapidement.
Existe-t-il une troisième voie ?
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Les performances relatives de la ‘gestion active’ ne sont pas identiques d’une classe d’actifs à une autre. En moyenne les investisseurs obtiennent le rendement du marché moins les coûts. La dispersion des rendements est différente selon les modes de gestion et les classes d’actifs.
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La gestion passive a apporté de manière évidente une optimisation de l’ensemble des couts de traitement de la chaine de production de la gestion et une présentation professionnalisée des résultats. La gestion active reposait en moyenne sur la qualité des décisions de gestion, avec une qualité artisanale. il y a clairement une évolution à réaliser, surtout en Europe
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Enfin, l’innovation financière met de plus en plus en avant l’analyse par « facteurs de risque », telles les stratégies de ‘smart beta’ qui permettent par exemple de privilégier les titres décotés (value), ou de croissance, ou d’équi-pondérer les titres en portefeuilles de manière systématique. Ces solutions au carrefour de la gestion active et passive permettent de palier à certains risques déjà évoqués (phénomènes de bulle lié à la concentration des investissements sur les titres qui représentent déjà les poids les plus importants indépendamment de leurs qualités intrinsèques) tout en ouvrant des perspectives intéressantes aux épargnants.